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mardi 1 février 2011

Malgré la réforme, la préretraite continue de plus belle.

Anne Rodier dans le monde économique daté du 31/01/2011, s'interroge sur  le risque que certaines entreprises Française adoptent pour dégraisser leurs effectifs le dispositif de pénibilité mis en place dans la réforme des retraites afin de pousser les plus anciens vers la sortie de plus en plus tôt.

Les chiffres publiés par Pôle emploi, mercredi 26 janvier, démontrent que le nombre de demandeurs d'emploi de 50 ans et plus a augmenté en décembre 2010 de 16,3 % sur un an. Les entreprises n'ont donc pas renoncé aux départs anticipés. Lors des restructurations, le recours à la cessation anticipée d'activité, ancré dans les habitudes depuis les années 1970, demeure, mais prend de nouvelles formes.

Les entreprises ont donc pris le relais des pouvoirs publics pour financer les départs anticipés. Ainsi, le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis propose dans son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), annoncé en décembre 2010, des départs anticipés sur la base du volontariat, pour tous les salariés qui auront 55 ans au 30 septembre 2011, totalement financés par l'entreprise.

Chez Renault, c'est dans le cadre de la GPEC 2011-2013 (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), que le groupe incite les seniors au départ anticipé sur la base du volontariat.
La direction précise que "ce projet d'accord, présenté en novembre et aujourd'hui en phase de signature, s'adresse aux salariés de plus de 58 ans en emplois postés depuis quinze ans". Entièrement financé par l'entreprise.

Pour Simon Desrochers, managing consultant du cabinet de conseil en ressources humaines Towers Watson, qui a réalisé en septembre 2010 une enquête auprès de 73 grandes entreprises du secteur privé représentant 3 millions de salariés travaillant en France, "si les grandes entreprises se posent vraiment la question de la gestion des âges, elles sont toujours dans le déni sur le nécessaire maintien dans l'emploi des seniors. Faire une préretraite coûte à peu près le même prix que de garder le salarié ; pourtant les entreprises ne changent pas d'attitude sur les préretraites".
Ce qui se traduit par la poursuite des départs en préretraite déguisés : le nombre de ruptures conventionnelles s'est envolé, "mais il y a aussi un risque de basculement vers les départs pour invalidité", expliquait M. Desrochers lors d'un débat sur la mise en place dans les entreprises de la réforme des retraites.

Article complet:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/31/malgre-la-reforme-la-preretraite-continue_1472890_3234.html

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